14 octobre 2008

Une réalité bien différente ...

Ce week end, nous avions décidé d’échapper au bruit de Dajabon et d’aller dire un petit bonjour à nos nouveaux amis canadiens le vendedi soir et ensuite, de profiter de leur lift vers Puerto Plata pour passer le we à la playa.

Direction Loma de Cabrera donc, vendredi après le “boulot”, pour une soirée bien arrosée et dansante avec nos géologues – chercheurs d’or : Marie-Jo, Karl (rencontrés à Monte Cristi dimanche dernier), François et Isaac, leurs deux comparses.

Samedi, 3 heures à peine après nous être couchées, nous embarquons dans la jeep direction Puerto Plata. 3 heures de route à vive allure, une fuite et un changement de véhicule plus tard, nous voilà arrivées à Sosua d’abord, pour un petit déjeuner au milieu des boutiques à touristes plantées les unes à côté des autres sur le bord de la plage … Le paysage est déjà bien différent de celui de Dajabon : touristes à gogo, souvenirs bidons, rabatteurs s’adressant à nous en Anglais (suis-je bête, nous sommes blanches, donc forcément américaines … ) et essayant de nous vendre des tableaux haitiens, des statuettes africaines ou des pareos horribles … tourisme de masse, nous voilà !

C'était sans compter sur ce qui nous attendait après … nous allions retrouver Paola (argentine) et Apokalipsis (Mexicaine), toutes deux coopérantes Progessio, à l’hôtel Barcelo, all inclusive de Playa Dorada. Une fois l’entrée passée, nous entrons dans un autre monde : pelouse verdoyante coupée rase, voiturettes de golf et camions chargés de touristes ventripotants (bien plus encore que nos dominicains), grosses voitures blinquantes, hôtels flambant neufs, gardiens, grooms, … A peine nous sommes nous enregistrées à la réception qu’on nous attache au poignet un de ces fameux bracelets qui donne accès à tous ce qui est inclus dans le prix, à savoir boissons et bouffe essentiellement. Je vous laisse donc imaginer à quoi les gens passent leur temps dans ce genre d’établissement … ce qui explique sans doute pourquoi ils sont peuplés de tellement de personnes obèses et bourrées du matin au soir … voir autant de bouffe, autant de gens s’empifrer comme cela, c’est vraiment écoeurant quand on vient d’un endroit où nous croisons tous les jours des gens qui n’ont pas de quoi manger et qui nous réclament à peine 5 pesos (moins de 10 centimes d’euro) pour essayer, à la fin de la journée, d’avoir suffisamment récolté pour se mettre un petit quelque chose dans l’estomac…  

Ce sont sans doute des vacances intéressantes du point de vue budget pour nous européens… ce sont sans doute des vacances faciles où on ne se soucie de rien, à part des horaires des différents bars & restaurants … des vacances de rêve sans doute pour certains, au bord d’une belle plage, où les sièges sont idéaux pour se faire rôtir toute la journée, juste à côté d’un bar et d’un restaurant où l’on peut aller se sustenter sans aucune limite … mais pour moi, cela a définitivement résolu la question de savoir si je retournerais dans ce genre d’établissement, par la négative … Où sont donc les petites cabañas sur la plage, les petites posadas pleines de charme où l’on peut discuter avec le tenancier, les paillotes où l’on peut manger du poissons fraîchement pêchés le matin, les petits bars sur la plage où l’on peut dégouster une bière ou un cocktail tranquille, au milieu des locaux, en écoutant du merengue ??? Je compte bien mettre à profit les we qui me restent pour les dégoter ces joyaux authentiques, ces vrais endroits dépaysants, loin, très loin de cette masse de touristes todo incluido !

4 commentaires:

nath a dit…

la morale de cette aventure ... rien de tel que de vivre simplement auprès des gens

edith a dit…

comme tu as raison!rien de tel que d'aller à la 'vraie' rencontre des gens,à l'essentiel...Au fait je ne savais pas que tu faisais amie amie avec une si belle araignée!!!
Bizzzzzzzzz Mam

Chouky a dit…

Tu as mille fois raison!!
C'est aussi ce qui m'a déplu lors de ce voyage... profiter d'un luxe incommensurable, alors qu'en dehors de l'hôtel (bien clôturé et surveillé qui plus est!!), c'est la misère et la famine.

C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne retournerais pas dans ces conditions en République Dominicaine et que je suis bien heureuse d'avoir pu découvrir la face réelle de leur quotidien...

Ceci étant, je ne serai pas hypocrite: à l'époque,j'avais 18ans et j'ai bien profité du luxe confortable de l'hôtel où je résidais... mais aujourd'hui encore, je culpabilise, 10 ans plus tard.

Mille bisous à toi ma puce,

Maïté

Roulietta a dit…

J'ai commencé par la fin, maintenant je vais lire ton projet...

Tsé bien!
Y espère que tou va bieng? Ça à l'air, en tout cas, donne beaucoup de sourires aux enfants.

La première photo que j'ai aperçue sur le blog m'a fait frémir, sale bête va!!!

Je suis très fière de toi.
Reviens-nous vite, ça manque par ici.

Grosses bises, Ju de Laeken
m'en vais lire la suite...