


Plus sérieusement maintenant : la direction générale des douanes dominicaine a limité l’exportation de « pépés » (les vêtements de seconde main) en provenance d’Haïti pour de prétendues raisons de contamination. En réalité, il apparaîtrait que les grandes industries de textile dominicaines font pression pour interdire le passage des pépés qui, en étant revendus sur le marché dominicain à bas prix, contribueraient à un manque à gagner important pour eux. Les conséquences de cette limitation se font quant à elles sentir au sein de nombreux ménages frontaliers dominicains qui vivaient exclusivement de la revente de ces textiles de secondes main … l’affaire est entre les mains de la société civile qui se bat dur comme fer. Issue à suivre ! Sinon, mais ce n’est pas une nouvelle puisque la frontière est encore trop souvent le théâtre de ce genre de chose, 160 haïtiens ont été déportés avant hier soir juste avant la fermeture de la frontière, sous la pluie, dans les mêmes circonstances que celles desquelles j’avais été le témoin en novembre dernier : sans accueil à leur retour en Haïti, sans logement, sans nourriture, à des km de chez eux… Ils sont originaires de Jacmel eux aussi, et vivaient dans la région de Puerto Plata depuis un certain temps déjà. Un patron peu scrupuleux les aurait dénoncés aux autorités avant l’échéance de leur paye … Une des situations objet de l’étude que je réalise (voir prochain article) !
A part cela, Dajabón, sigue lo mismo : les dominicains sont toujours ventripotents, ils écoutent toujours leur musique aussi fort, les motos polluent toujours autant l’air que les oreilles, les haïtiens font toujours beaucoup trop de bruit la nuit qui précède le marché en chargeant les camions de fruits ou légumes juste en dessous de ma fenêtre, le coq chante toujours à 2 heures du mat’, les hommes n’ont toujours pas compris qu’avec leur tsssssssssssssssssst ils n’arriveraient nul part, la bière light ne vaut toujours rien, les femmes sont toujours extrêmement préoccupées par leurs ongles et leurs bigoudis, le poulet est toujours frit et les tostones gras mais tellement délicieux ;-)
Plus que 15 jours avant de remonter vers le nord, au pays des caribous, pour aller voir Jo mais aussi Carl et Isaac j’espère (les chercheurs d’or rentrés au pays) … et quelques jours plus tard mon chéri !
Le temps aura passé vite cette fois, un peu trop à mon goût mais quel plaisir d’être revenue ici !